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Naître avec Toi
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4 décembre 2009

Bienvenue

L'arrivée au monde d'un enfant s'accompagne pour ses parents de naissances en résonance:
- résurgence de sa propre naissance au moment où l'on porte / donne la vie...
- naissance à une vie nouvelle en devenant parent ou grand-parent: changement de statut; redistribution des rôles au sein de la lignée familiale; impulsion vers un nouveau chemin de vie...

Cela se joue parfois imperceptiblement; mais pour d'autres, il s'agit d'une révélation violente, fulgurante, d'une évidence pourtant insoupçonnée jusqu'alors, et à laquelle ils n'étaient pas préparés.

Ce blog se veut ainsi recueil de vos témoignages, afin de mettre en lumière ces vécus intimes, les partager pour les faire mieux connaître.

Vous pouvez partager votre vécu en envoyant un texte. Pour cela, cliquez sur "contacter l'auteur" en haut de la colonne de gauche.

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L
Voici le récit de mon accouchement (extrait de mon blog)<br /> 'ai été réveillée très tôt dans la nuit, comme les nuits précédentes depuis ce neuvième mois, il est 04H00, une douleur aiguë me tire violemment de mon sommeil. Tellement forte que je pleure spontanément, je n'ai pas compris que le travail commençait. Je saute au pieds du lit en m'agrippant de toutes mes forces à mon ventre qui se crispe et se débat. Je réveille A., lui parle (que lui dis-je ? Je ne sais plus). Je m'habille rapidement en noir jusqu'à mes sous-vêtements car je veux être élégante.<br /> Descente des escaliers, longue entrecoupée de multiples poses (peu de souvenirs). La douleur m'a rendue amnésique.<br /> Nous sommes enfin dans la rue, A. a ramené la voiture pendant que je m'habillais. Le sol est verglacé, je glisse, A. me retient, on avance tout doucement vers la voiture.<br /> Le trajet est long, la neige, le verglas, les feux, mais de toute manière je ne m'en souviens pas.<br /> Entrée aux urgences.<br /> Montée au service maternité, les murs sont rouges, le personnel quasi absent en ces fêtes de fin d'année. Pas d'élèves sage-femme.<br /> J'entre dans une petite pièce dite de "pré-travail" , on m'arnache du traditionnel monitoring qui aura pour mission de mesurer la fréquence et l'intensité des contractions. L'autre c'est pour mesurer les pulsations de son cœur. La machine est trop bruyante on entend tellement fort ce cœur qui bat qu'on en a mal à la tête. A. baisse le son. Il dort à côté. J'ai le droit à plusieurs touchés extrêmement douloureux de part la position du bébé qui est en arrière. A chaque fois qu'elle veut me faire un touché je lui dis que je ne veux pas, elle ne m'écoute pas (la chienne). Chaque touché entraine une série de contraction rapprochées et violentes (je la déteste du plus profond de ma douleur). Le travail n'avance pas, je suis toujours à 2. Je vais marcher pour accélérer le travail, les couloirs sont longs, peints en rouges vif, des immenses baies vitrées. Le linoléum étouffe le bruit de nos pas. Je porte mon ventre comme on porte une pierre lourde, à pleine main, le dos vouté.<br /> Nous retournons dans la pièce au lit étroit inconfortable, je m'essaye au ballon, mais posé à même le linoléum à chaque rotation il hurle à tel point que c'en est insupportable avec la douleur. Mon col est à 4. Je souffre la nouvelle sage-femme porte des boucles d'oreilles en forme de boules de noël, elle est douce gentille et surtout débordée. Elle me propose le gaz pour m'apaiser car l'anesthésiste n'est pas disponible. Ça ne marche pas, j'ai trop mal. Elle me fait une injection de morphine, ça m'apaise un peu. Maintenant j'ai des contractions toutes les deux minutes et je ressens le besoin de pousser, mon col est à 9 (je suis passée de 4 cm à 9 en moins de 2 heures), mais pas de salle dispo pour accoucher. Je comprends que je n'aurais pas la péridurale, j'en pleure, je ne veux plus accoucher. Nous sommes seuls avec mon envie de pousser, mes cris, et cette putain de douleur, la sage-femme est repartie me préparer une salle d'accouchement, je m'y rends à pieds (?). Je m'installe sur la table de travail, sur le côté, je pleure, je lui demande de me ré-injecter de la morphine, mais elle me répond que ça serait trop dangereux pour le bébé. Elle re-disparait, je pousse avec A. j'ai mal, elle revient, me dit qu'elle voit la tête (il est 12H00) et de pousser, de pousser, de pousser, à chaque fois la tête re-rentre. Ca dure au moins 1H, une interne arrive, la tête est coincée, je passe en position sur le dos, elle entreprend de se faire la main et de prélever les gaz du sang sur la tête de mon bébé. Elle m'introduit une sorte de grosse seringue en métal JE NE DOIS PAS POUSSER, et introduit une longue et fine aiguille de 10 cm. JE NE DOIS PAS POUSSER, c'est long et dur. Elle nous dit "le test n'a pas techniqué" et recommence, même échec. 14h l'obstétricien de garde lui dit de tout arrêter car je souffre et qu'il faut faire sortir ce bébé qui est coincé depuis bien trop longtemps. JE POUSSE JE POUSSE JE POUSSE, mais ça ne marche pas la tête re-rentre après chaque poussée. Il fait venir l'appareil à ventouse, ça fait terriblement mal, il rate trois fois de suite et à chaque fois la tête est relâchée : CA FAIT MAL. La ventouse est défectueuse, on change de ventouse, il essaye, il tire, il tire en arrière à chaque poussée. Je dois pousser encore plus fort, l'étrier vole. On le replace. Les stores s'ouvrent en grand donnant une vue panoramique sur la scène d'horreur qu'est mon accouchement, heureusement personne ne passera sur le parking. Deux autres médecins rentrent dans la salle, une doctoresse porte les forceps, elle dit "ça va le faire, elle va sortir", je leur dis de m'emmener au bloc pour me faire une césarienne, mais non on ne peut pas.<br /> Après 13 coups de ventouses Bérénice est née à 15h57.
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